L’hypnose, un état naturel de concentration profonde et de relaxation, est soutenue par des bases neurologiques tangibles. Des études en imagerie cérébrale, notamment en imagerie fonctionnelle, ont révélé que l’hypnose induit des changements significatifs dans le cerveau. Lors de la phase de « dissociation », par exemple, les régions préfrontales liées au contrôle cognitif du cortex cingulaire antérieur semblent se déconnecter. Cette désynchronisation permet à l’individu de se détacher de ses pensées intellectuelles, procurant une sensation d’engourdissement du corps et une impassibilité relative.
Après cette phase de dissociation, le cerveau entre dans un état d’absorption mentale. Ce processus active les circuits attentionnels, facilitant ainsi les expériences alternatives et les perceptions sensorielles. Le cerveau, dans cet état, est capable de focaliser intensément sur des idées ou des images spécifiques, augmentant la réceptivité aux suggestions thérapeutiques. Cette absorption mentale permet de créer un environnement propice aux recadrages cognitifs et aux modifications de comportements, exploitant pleinement les ressources de l’inconscient.
Ainsi, sous hypnose, le cerveau fonctionne différemment, modifiant ses connexions et son activité pour permettre un accès privilégié à l’inconscient. Ces états modifiés de conscience ouvrent des possibilités thérapeutiques vastes, aidant les individus à explorer et à transformer des aspects profonds de leur psyché. L’hypnose ericksonienne, en particulier, utilise ces mécanismes neurologiques pour guider les patients vers des changements bénéfiques et durables.
En encourageant la présence à soi et à ses sensations, l’hypnose guide la personne vers une reconnexion avec son imaginaire. Cette reconnexion permet de réinterpréter des événements, de les reconsidérer sous un autre angle, et même de réduire l’impact des expériences passées. Contrairement à l’idée fausse selon laquelle l’hypnose induit une passivité ou un sommeil, elle active en réalité les circuits intentionnels du cerveau, favorisant un état d’absorption et de fluidité mentale. Cette fluidité mentale facilite la réinterprétation, réduisant la résistance aux suggestions de changement. Ainsi, elle ouvre la voie à de nouvelles perspectives et attitudes, permettant de surmonter souffrances et peurs.